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Freak of the World
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30 avril 2006

Mieux vaut tard que trop tard...

J'ai passé une semaine très bizarre, ou je me suis rendue compte que je ne suis pas vraiment bien, que je ne suis moralement pas au point du tout, et que je me suis peut-être trompée dans le nom de mon blog: ça aurait dû être "Streuffeu, le blog de Freak of the World"... Résumons la semaine.

Lundi soir:
Le téléphone sonne. C'est Q., ils ont retenu mon CV, j'ai un entretien le lendemain matin à 10h. Là je me dis "youpi enfin une chance d'avoir un taf". Je pense aux vacances, a tout un tas de choses... "Youpi" donc.

Mardi:
Le matin, mes allérgies mon oeil conjonctivité et moi-même sommes allés au Q. (25 min d'avance 'rdel), une jeune femme m'a reçu et m'a posé tout un tas de questions (mon premier entretien d'embauche) auxquelles je me suis efforcée de répondre malgré ma voix fracassée. Je me suis même fait un auto-enflage-de-chevilles-involontaire quand je n'ai pas su répondre tout de suite à "citez moi trois de vos défaut". Bref. A la fin, elle me dit que si je n'ai pas de réponse avant dimanche, je dois considérer que c'est négatif.
L'après-midi, elle me rappelle pour me dire que c'est bon, je suis prise, je commence le lendemain à 11h. Donc re-"youpi".

Mercredi:
11h-19h. Tout c'est très bien passé, à part des crampes persistantes dans les pieds ce qui est très pratique quand on travaille debout. A la fin de la journée, la femme qui m'a reçu la veille me dit que je me suis très bien débrouillée, quelle à eu de très bon écho du genre "elle est dynamique", "elle est formidable" blabla... Moi, toute contente, je sors du taf le sourire aux lèvres.
Alors j'aimerais bien comprendre pourquoi le soir même, alors que j'aurais dû profiter du match de foot, j'ai eu une bonne bonne (booonne) crise d'angoisse, avec panique, difficultés à respirer, peur incompréhensible d'y retourner le lendemain, impression de ne servir à rien (et tout le blabla qui va avec), pleurs bien sur... Le genre de crise que je n'avais pas fait depuis le début du lycée.
Sauf que là, tout s'était très bien passé. J'étais appréciée, je faisais bien mon boulot. Alors quel était mon problème?

Jeudi:
Au réveil, je me sens d'attaque à y retourner, je ne sens plus la panique de la veille. Mais la panique en question est revenue crescendo jusqu'à l'heure du départ. J'y suis allée, les larmes aux yeux en refermant la porte de la maison, mais quand même.
Le travail s'est re-bien passé. Mais le soir, rien avait changé, je ne voulais plus y retourner. Mais pourquoi, il ne faut pas me demander...
Je n'ai pas refait de crise d'angoisse car j'ai passé la soirée à cogiter sur le problème avec ma soeur.

Vendredi:
Le matin, la crise d'angoisse est tout de même arrivée. Je ne suis pas allée au travail, je n'y irai plus de toute façon, mais le manager à dit par téléphone que je devrai leur amener une lettre de démission. Y retourner quand même une fois.
Ensuite, je suis allée voir mon docteur pour lui demander de me conseiller un psy. Ma tête (d'allergique fatiguée) et les commentaires de ma mère comme quoi j'avais dit que je me sentais comme une merde et que je n'avais pas une once de confiance en moi (ce qui n'est pas faux) ont dû lui faire peur car il en a déduit que j'étais dépressive et a immédiatement appelé une psy, qui m'a reçu le soir même.
Elle m'a prise entre deux rendez-vous, on a parlé pendant un petit quart d'heure, elle m'a dit que j'étais spasmophille (c'est pas nouveau) et m'a prescrit 2-3 trucs, dont des anti-dépresseurs. Mes parents m'ont tellement diabolisé ce type de médicament que l'idée d'en prendre n'a fait que rajouter à mon stress mais bref, on verra.

Samedi:
Pendant le petit dej, grande discution-engueulade avec les parents, surtout mon père, devant qui je m'étais pourtant jurée de ne plus pleurer. Pour la énième fois, j'en ai déduit que ça ne sert à rien de lui parler car il ne voit que les conséquences, que la partie émergée. Il ne veut pas comprendre, il ne veut pas essayer de comprendre, il ment sur des évenements passés, il ne voit que le côté materaliste, il parle de lui lui et lui, il me dit que je ne fais pas le "bon effort" puisque je n'y arrive pas, il lève les yeux au ciel et me dit que ce que j'ai vécu à l'école et au lycée n'est pas important alors que ça à construit ma vie, et comme d'habitude, alors que je suis à terre, il creuse pour m'enfoncer encore plus.
Encore une fois, j'en conclue qu'il ne sert à rien, et même si on a plus ou moins fait semblant de rien dans la journée, je ne peux pas m'empècher de penser que c'est un boulet.
En tout cas, j'ai un ras-le-bol profond de mes angoisses et toutes ces conneries, et il n'est pas question que je foire autre chose. J'ai un BTS qui arrive, je vais le réussir, et dans deux ans je me casse d'ici, loin. Voilà ma nouvelle motivation.

Aujourd'hui:
J'ai pris mon premier cachet ce matin. J'avais l'impression d'être une condamnée. Condamnée à prendre un cachet à la con pour une durée qui sera peut-être trop longue. Prendre un cachet, comme si j'allais péter une bonne durite sinon. J'ai l'impression de prendre une drogue car j'ai peur des réaction bizarres que me cerveau pourait avoir. Mais bon, on verra bien.
Là, j'aimerai penser à autre chose, oublier un peu ce problème que je croyais résolu depuis que j'avais arrêté la fac... Mais j'ai plus de chocolat pour ça.

Je vais me résoudre mon problème, ça mettra le temps qu'il faudra (pas trop non plus si possible), et après ça ira. C'est quand après?

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